GERVAIS KOFFI DJONDO : L’AFRIQUE D’ABORD
L’Apôtre du PANAFRICANISME D’ACTIONS

Ce livre traite du parcours inspirant et parsemé d’embûches de l’un des plus grands entrepreneur de l’Afrique francophone. Il est le Co fondateur d’Ecobank (avec son ami Chief Adeyemi Lawson) et d’ASKY. Le dénominateur commun de ses deux multinationales bien qu’évoluant dans des secteurs d’activités différents est qu’elles portent en elles l’ADN du PANAFRICANISME : UN PANAFRICANISME DES ACTIONS CONCRETES.
Il est convaincu que la concrétisation de l’idéologie (le Panafricanisme) développée par son père spirituel KWAME NKRUMAH est la condition à satisfaire pour le développement véritable du continent africain. Il rappelle dans plusieurs passages, l’attachement qu’il avait pour l’ancien Président du GHANA. Ce n’est qu’en travaillant ensemble, main dans la main entre FRANCOPHONES ANGLOPHONES, LUSOPHONES, HISPANIQUES, que l’Afrique sera plus forte, capable de faire face à la compétition étrangère et se positionner comme un acteur majeur sur l’échiquier international.
Quelques leçons retenues de ce chef d’œuvre
- L’entrepreneuriat n’est pas un long fleuve tranquille
A côté de cette doctrine assumée, l’auteur raconte les difficultés qu’il à dû surmonter pour se hisser au sommet. Les décisions délicates et douloureuses qu’il a dû se résigner à prendre (cession à contre cœur de ses actifs) pour avoir la vie sauve, ou pour échapper au chaos qui se profilait à l’horizon. Il nous enseigne à travers son parcours que la vie d’un entrepreneur est loin d’être une partie de plaisir, et que les blocages et les contraintes auxquels l’on est confronté sont à la hauteur de la VISION et de l’AMBITION que nous nourrissons pour nos entreprises. Autrement dit, si vous aspirez à quelque chose de GRAND, qui dépasse votre petite personne et qui parfois va à l’encontre des idées reçues ou de la réalité établie, alors vous devez être prêts à RECEVOIR DES COUPS BAS, des tentatives de déstabilisation, voire d’élimination physique orchestrés par des personnes les plus insoupçonnées (parfois même au plus haut sommet de l’Etat). C’est cela la réalité de l’entrepreneuriat.
- Le secteur privé : Acteur majeur du développement du continent
Face à ces vents contraires, il faut être TENACE, PERSEVERANT, COMPETENT, et surtout animé par une ENVIE INEBRANLABLE DE REUSSIR. Ce sont ces qualités éprouvées dans la réussite et le rayonnement de la banque panafricaine ECOBANK qui ont œuvré à ce qu’il soit sollicité par la CEDEAO, pour la création d’une compagnie aérienne Ouest Africaine. Mais face aux atermoiements des autorités politiques, ce qui était initialement un projet aux fonds publics à finalement été réalisé avec des FONDS PRIVES. Il a toujours été très clair sur ce principe dès le départ : « Ce sera une société privée et rien d’autres ». Pour ASKY par exemple, 80% du capital était réservé aux privés et 20% seulement aux institutions financières publiques.
C’est au secteur privé que revient la charge de créer de la richesse. Tel a toujours été le crédo de M.DJONDO. C’est la raison pour laquelle, il a toujours insisté pour que ces deux entreprises soient principalement à CAPITAUX PRIVES. Intransigeance qui ne lui a pas toujours valu que des amis. Malgré les multiples pressions exercées par les pays pour devenir des actionnaires principaux de ces différentes structures, M. DJONDO leur a toujours opposés une fin de non-recevoir : LES PRIVES D’ABORD.
- Savoir S’entourer des meilleurs
L’une des devises de l’auteur est de toujours s’entourer des meilleurs experts dans le domaine lorsqu’on veut se lancer dans un secteur donné ; et qui partage la même vision que nous ». C’est cette philosophie qui l’a guidée dans le choix des Hommes lors de la création de ces deux structures. Dans le cas d’Ecobank, son acolyte qui a contribué de manière significative à la concrétisation de ce rêve de banque panafricaine fut le nigérian Adeyemi Lawson (décédé en 1993), ancien président de la chambre de commerce et d’industrie du Nigéria. Deux fils d’Afrique, que tout semblait opposer à priori, mais qui partageaient pourtant la même vision, d’une Afrique forte ensemble. Animés qu’ils étaient, par la conviction que le salut de l’Afrique ne viendra que de la synergie des forces et des intelligences. Il y’a aussi eu le recrutement du nigérian Arnold Ekpe (une autre valeur sure) au poste de Directeur Général. Cet ancien cadre de la Citibank, a fortement œuvré au déploiement de la banque sur le continent ainsi qu’à son rayonnement international. Ce fut aussi le cas du béninois Pierre Agbogba (Expert en transport aérien) et du togolais Me Sena Agbayissah qui ont contribué de manière substantielle chacun dans son domaine à la création de la compagnie ASKY (créé en Novembre 2007).
- Etre reconnaissant et penser à la postérité
Gervais K. DJONDO n’a pas échappé au rituel devenu presqu’un passage obligé pour tous ceux qui ont connu une réussite fulgurante au cours de leurs vies. Il s’agit d’exprimer sa reconnaissance et sa gratitude vis-à-vis de ses semblables, en redonnant au monde ce qu’il nous a donné. D’aucuns l’appellent REDONNER L’EAU AU PUIT. De la construction des forages à l’électrification de tout le village en passant par la construction d’école et la scolarisation des plus démunis. Telles sont quelques réalisations effectuées par l’auteur dans son village Djondo Condji situé dans la commune des Lacs 2, Région Maritime.
A la question de savoir ce qu’il aimerait laisser comme héritage à la postérité, l’auteur répond qu’il aimerait qu’on se souvienne de ses IDEES. L’idée de cette Afrique qui ose et qui est symbolisée par ses réalisations.
L’Afrique dispose d’un actif majeur : SA JEUNESSE. Une Jeunesse dont il souhaite qu’elle s’inspire de son parcours afin de susciter chez elle (…) d’autres rêves, des passions aussi fortes, des vocations encore plus ambitieuses, des actions enfin efficaces et fécondes pour l’Afrique, notre beau continent.
Africa first ! L’Afrique d’abord !
Une autre Afrique est possible !